2013-12-20
«LE PÉTROLE À TOUT PRIX» Suivi 2 (...2014)
Dernière mise à jour: 28 février 2014
Nous poursuivons ici les informations disponibles entourant le développement des projets de pipelines à l'échelle nationale, dont celui d'Énergie Est est un maillon, et visons une meilleure compréhension de la problématique du développement des sables bitumineux versus la production des gaz à effet de serre et les changements climatiques, et la problématique de la filière pétrole dans le développement énergétique du Québec.
- Un premier lien important pour un suivi constant de l'information nationale: Radio-Canada «Or noir à vendre». 19 décembre: Feu vert environnemental pour Northern Gateway, mais de nombreuses conditions La commission fédérale d'examen environnemental recommande l'approbation du projet d'oléoducs Northern Gateway, mais sous plus de 200 conditions.
- Un autre est celui de l'Institut IRIS, institut de recherche sans but lucratif, indépendant et progressiste, (qui) a été fondé en 2000. (...) L’Institut produit des recherches sur les grands enjeux de l’heure (partenariats public-privé, fiscalité, éducation, santé, environnement, etc.) (...) Le programme de recherche de l’Institut se distingue par l’autonomie de son équipe de chercheur·e·s. Au fil des ans, cette indépendance a permis une diffusion grandissante des travaux de l’IRIS dans les médias, le monde académique et chez les citoyens et citoyennes de tous les milieux. (...) Dans un souci d’éducation populaire, les documents produits par l’Institut sont accessibles gratuitement sur Internet. (...) La crédibilité de l’IRIS est fondée sur son indépendance. En ce sens, l’institut régit son fonctionnement interne pour qu’en aucun cas son financement n’affecte la rigueur de ses recherches. (...) Aucune organisation à but lucratif ne peut devenir partenaire de l’IRIS. (...) L’IRIS ne reçoit pas de subvention directe du gouvernement et n’est pas affilié à une institution universitaire. Cela lui permet de conserver son autonomie tant pour l’élaboration de ses programmes de recherche que pour la gestion de ses affaires courantes.
L'IRIS vient de publier (19 décembre) L’oléoduc Ligne 9B et le pétrole léger des sables bitumineux par Renaud Gignac : il commente l'appui au projet de renversement du flux de l’oléoduc Ligne 9B d’Enbridge par l’ancien chef du Parti vert du Québec et député péquiste Scott McKay. Les arguments du député portent à penser « que le pétrole léger serait moins polluant que le pétrole lourd – une stratégie qui rappelle celle des fabricants de cigarettes. M. McKay est très certainement au courant que la production des sables bitumineux génère autant du pétrole lourd (bitume dilué ou « dilbit ») que du pétrole moyen-léger (pétrole brut synthétique ou « synthetic crude oil »). Or, ce pétrole moyen-léger, que nos raffineries sont en mesure de traiter, est l’un des plus polluants au monde.» L'article présente un comparatif détaillé et réfère aux sources qui le démontrent. La suite nous fait voir l'effet d'ensemble de ce complexe production - distribution - exportation - prix, nous permet de mieux comprendre où nous nous situons dans ce grand ensemble, et pourquoi c'est si important pour les producteurs de nous convaincre que "c'est bon pour le pays". Mais à quel prix!
Et sur ce «à quel prix», une publication de l'Institut, datée du 11 décembre, nous expose clairement le budget carbone du Québec. « Dans cette note socio-économique, l’IRIS applique la notion de budget carbone au contexte québécois et présente le premier calcul de budget carbone du Québec. Celui-ci est ensuite mis en parallèle avec la trajectoire actuelle des émissions québécoises de CO2, permettant d’obtenir une évaluation éclairée de l’empreinte carbone du Québec et de dégager certaines avenues de politique climatique. » Une belle occasion vous est ici donnée d'enfin comprendre cette notion dont il est de plus en plus question et qu'il est désormais essentiel de mettre dans la balance.
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- Une attaque en règle: Dans cet article de Pierre Asselin, du Soleil (15 janvier 2014), on découvre, suite à l'adoption de la loi omnibus C-38 (2012), «comment, désormais, l'Office de l'énergie va s'acquitter de la protection de l'habitat du poisson, avec la pression d'un cabinet qui a amplement démontré que cette préoccupation était le dernier de ses soucis, loin derrière le développement des ressources pétrolières.»
De son côté, sur le site de Ici Radio-Canada-régions du 14 janvier, le biologiste à la Société pour la nature et les parcs, Sylvain Archambault, «rappelle que l'Office national de l'énergie travaille quotidiennement avec l'industrie pétrolière. Il se demande si les acteurs de l'industrie pétrolière et de l'Office vont vraiment travailler chacun de leur côté, sans communication. " Je ne dis pas qu'il y a conflit d'intérêts, mais il y a tout le moins apparence de conflit d'intérêts ", souligne l'environnementaliste. Sylvain Archambault s'interroge aussi sur la compétence de l'Office. " Ils ont à évaluer si oui ou non, les projets ont un impact sur l'habitat du poisson ce qui n'est pas dans leur domaine d'expertise ", commente M. Archambault.
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- LES MANIFESTES SE SUIVENT MAIS NE SE RESSEMBLENT PAS...
(Cliquer sur chacun pour une consultation complète)
Manifeste pour tirer profit collectivement de notre pétrole
Considérant que le Québec doit trouver des solutions aux enjeux du poids de la dette et du vieillissement de la population;
Considérant que le Québec disposerait d’importantes réserves de pétrole sur son territoire;
Considérant que la consommation du pétrole du Québec ne va pas en diminuant et qu’elle sera encore significative pour plusieurs décennies;
Considérant que la balance commerciale du Québec est largement déficitaire en raison d’abord de nos importations de pétrole;
Considérant que les retombées économiques associées à l’exploitation du pétrole seraient majeures pour le Québec;
Considérant que tout projet de développement doit reposer sur de hauts standards de protection de l’environnement.
Nous, soussignés, souhaitons que :
Le gouvernement du Québec autorise l’exploration des ressources pétrolières afin de confirmer le potentiel d’exploitation;
Le débat qui s’engage sur l’exploitation du pétrole se fasse respectueusement et qu’il s’appuie sur des informations vérifiées;
Le gouvernement du Québec autorise éventuellement l’exploitation du pétrole en définissant rapidement un cadre réglementaire qui repose, notamment, sur de hauts standards de protection de l’environnement.
VS
Manifeste pour sortir de la dépendance au pétrole
Parce que le développement économique n’est pas une fin en soi, mais bien un moyen pour construire de meilleures sociétés;
Parce que les conséquences des choix que nous faisons aujourd’hui décideront du sort de nos enfants et de nos petits-enfants;
Parce que nous voulons que les décisions concernant l’avenir de notre société soient dictées non pas par le fatalisme, mais par notre sens du devoir, par un effort responsable pour réduire notre dépendance vis-à-vis d’une ressource plus que problématique;
Nous réagissons et nous réclamons :
— Une étude environnementale stratégique sur l’ensemble de la filière des hydrocarbures qui couvrirait tous les impacts sociaux, environnementaux et économiques liés à l’utilisation du pétrole et aux conséquences dans le fonctionnement de notre société ainsi que des audiences publiques en bonne et due forme sous forme de BAPE par projets afin de trancher sur le fond de cette question : voulons-nous collectivement faire du Québec un état pétrolier?
— Pour agir avec cohérence et responsabilité, avant toute adoption de cadres législatifs et règlementaires pour les activités d’exploration et d’exploitation pétrolière en milieu marin et terrestre, que le gouvernement du Québec :
- adopte une stratégie énergétique qui prévoit un plan d’action et des cibles de réduction de la consommation de pétrole. Une cible réaliste pourrait être la réduction de 30 % de la consommation de pétrole d’ici 2020 et de 60 % d’ici 2030.
- adopte le plus rapidement possible une politique de mobilité durable ambitieuse pour donner aux sociétés de transport en commun des moyens financiers suffisants et prévisibles pour améliorer l’offre de transport et maintenir leur accessibilité financière.
- adopte officiellement une cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25 % d’ici 2020 par rapport à 1990 et adopte un Plan de lutte aux changements climatiques permettant d’atteindre cette cible.
— Le maintien du moratoire sur l’exploration pétrolière dans la portion québécoise du Golfe du Saint-Laurent, notamment pour la réalisation des objectifs de création d’aires marines protégées.
— L’adoption d’un moratoire permanent sur toute forme de fracturation hydraulique, et ce, sur l’ensemble du territoire.
— Que tout projet d’exploration et d’exploitation des ressources pétrolières affectant le territoire des communautés autochtones soit conditionnel à une entente préalable avec ces communautés, et ce, dans une perspective de respect des droits ancestraux autochtones et de relation de nation à nation.
NOTEZ QUE LE SITE EN QUESTION OFFRE LA POSSIBILITÉ DE SIGNER LE MANIFESTE.
Vous pouvez également consulter le traitement par Radio-Canada de cette nouvelle, à propos des manifestes:
(Manifeste pour tirer profit) (Radio-Canada)
(Manifeste pour sortir de la dépendance) (Radio-Canada)
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(23 janvier 2014) VOUS CONSULTEREZ AVEC INTÉRÊT LE BLOGUE DE HARVEY MEAD: Pour une information et une réflexion en profondeur et bien documentée sur la filière des hydrocarbures au Québec et les conséquences prévisibles de nos choix.
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(24 janvier 2014) Le communiqué suivant nous permet d'entrevoir comment, avec Energie Est chez nous, nous devenons partie prenante d'un projet aux dimensions, aux implications et aux conséquences difficilement mesurables et imaginables... et comment nos choix (que nous croyons locaux) cautionneront ou non l'ensemble des décisions déjà prises, des erreurs déjà commises, en amont...
Le dimanche 26 janvier, à 14.00, Crystal Lameman, mère de deux enfants et activiste Crie de Beaver Lake et le photographe lauréat Garth Lenz seront présents au Clark Hall dans la maison du développement durable à Montréal pour partager des histoires de vie dans la zone d'extraction croissante des sables bitumineux au Canada. À travers d’impressionnants témoignages personnels et des photographies, le public découvrira les implications d’être en première ligne du plus vaste projet industriel au monde. Audrey Yank, une activiste locale en justice climatique, parlera de la résistance croissante aux projets de l'oléoduc 9B et Energie Est, qui devront transporter des sables bitumineux à travers le Québec, incluant l'île de Montréal. (Vous pouvez lire le communiqué complet sur notre page Facebook)
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(25 janvier 2014) Explosion d'un gazoduc au Manitoba
RCQC | Par Radio-Canada.ca - Publication: 25/01/2014 09:56 EST |
Les équipes d'urgences sont sur les lieux d'un important incendie survenu dans le sud du Manitoba.
Un pipeline de gaz naturel de TransCanada a pris feu et a explosé vers 1 h cette nuit. L'explosion a eu lieu près d'Otterburne, à 50 kilomètres au sud de Winnipeg.
On ne rapporte aucun blessé, mais cinq maisons ont dû être évacuées. La compagnie TransCanada dit ignorer ce qui a causé l'incendie. (...) Le Bureau de la sécurité des transports a dépêché un enquêteur sur place. Le secteur est fermé au public.
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(28 janvier 2014) Le président de la Banque mondiale appelle à désinvestir des énergies fossiles
Jim Yong Kim a lancé un appel à l’action climatique en 2014 avec la mise en place d’une taxe carbone, le désinvestissement et la fin des subventions aux énergies fossiles ainsi que le doublement des obligations vertes. L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et les groupes écologistes ont un allié de poids significatif dans leur lutte pour diminuer les gaz à effet de serre. Dans un blog diffusé sur le site du Forum économique mondial de Davos, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a pour la première fois demandé aux gestionnaires de fonds de désinvestir des énergies fossiles. (Cliquez sur le titre pour lire au complet...)
Preuve que l'écologie profite à l'économie, quand on réfléchit...
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(6 février) Énergie Est: un nouveau rapport évalue l'impact de l'oléoduc sur le climat
Le projet d’oléoduc ouest-est aurait des répercussions majeures sur l’environnement, selon un nouveau rapport publié par l’Institut Pembina. (...) L’étude démontre que la production de brut nécessaire pour remplir Énergie Est pourrait générer annuellement jusqu’à 32 millions de tonnes de gaz à effet de serre en plus. L’impact serait supérieur à celui de l’oléoduc Keystone XL proposé. (...)
La production de brut nécessaire pour remplir l’oléoduc générerait annuellement 30 à 32 millions de tonnes d’émissions de carbone supplémentaires, ce qui est supérieur à la totalité des émissions générées par les véhicules routiers au Québec.
Téléchargez le rapport complet: PDF anglais (1,3mb)
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(10 février) Le budget révèle les priorités du gouvernement (David Suzuki)
...il est important de le regarder dans la continuité d'une longue liste de décisions prises lors des précédents.
Il est temps de nous poser la question : « Quels choix ont été faits à ce jour ? »
Il est évident que la réponse n'est pas positive.
…
Le tout alors que les subventions aux énergies fossiles s'élèvent à 1,38 $ milliard par année.
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(27 février) Comment cacher un rapport sans se fatiguer par Bertrand Schepper
En juillet 2013, le PQ annonçait en grande pompe une vaste consultation sur les enjeux énergétiques du Québec qui devait servir de base à l’élaboration de la prochaine stratégie énergétique de la province. Cette consultation, coprésidée par messieurs Mousseau et Lanoue, avait pour mandat de dresser un portrait du secteur énergétique au Québec et de faire des recommandations pour répondre aux enjeux énergétiques, environnementaux et économiques à venir.
(...) Intitulé « Maîtriser notre avenir énergétique », le rapport dresse un portrait plutôt négatif des efforts menés par les différents gouvernements quant à l’atteinte des objectifs énergétiques et écologiques du Québec et pose de sérieuses questions sur la nécessité d’augmenter les réserves énergétiques tant fossiles qu’électriques sur le territoire.
(...) Or, étant donné que les surplus électriques actuels coûteront annuellement 1,2 G$ aux Québécois (p.183), il semble préférable de gérer efficacement l’énergie avant de se lancer dans l’extraction pétrolière, dont les rendements restent incertains (p. 170), et dans de nouveaux projets de production électrique.
Un nouvel oléoduc traversant le Québec (...) Bien que ce projet de TransCanada soit de juridiction fédérale, la Commission estime que le Québec peut le soumettre au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement quand il sera déposé à l’Office national de l’énergie, afin d’obtenir un avis portant spécifiquement sur les enjeux environnementaux québécois. (p.165)
(...) bien que le rapport ait été rendu le 20 janvier dernier, il aura fallu quelques mois et des demandes répétées de journalistes du Devoir pour que le volumineux document de plus de 300 pages contenant 57 recommandations soit rendu public.
Vous pouvez d’ailleurs le consulter ici .
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(28 février) thestar.com GTA (Lien anglophone mais intéressant révélant les résultats d'une enquête effectuée par le réseau CTV W5 et montrant qu'au moins 35 déversements sont survenus le long de la Ligne 9 d'Enbridge depuis le début de sa mise en opération en 1976. Plusieurs d'entre elles n'avaient encore jamais été révélées aux communautés où elles s'étaient produites...)
Enbridge Line 9: W5 uncovers unreported spills, alarming communities along 830-km pipe - By: Jessica McDiarmid News reporter, Annie Burns-Pieper CTV W5, Published on Sat Feb 22 2014
Investigation unveils 35 spills along Enbridge’s suddenly controversial 830-km pipeline, many not revealed to communities until now.
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À SUIVRE
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